SIXTINE
LAURE
LÉA
« Quelque chose ne va pas. Quelque chose ne va pas chez moi. Est-ce que c’est vous, ou est-ce que c’est moi ?
J’ai mis des années à répondre à cette question ancrée dans ma tête. Ancrée dans ma peau. Dans la peau, oui c’est ça, dans mon corps. Car finalement, c’est lui qui dérangeait. Pas parce qu’il est différent. Finalement, il est comme 50% de la population. Oui, la moitié de cette population automatiquement mise de côté lorsqu’on s’écrie à la naissance « c’est une fille ! ».
J’ai mis des années à fustiger chaque partie de moi pour finalement réaliser que ce n’était pas moi qu’on marginalisait mais le sexe qu’on m’a assigné à peine arrivée.
C’est ça, être femme. Porter le fardeau des traditions sexistes qui ont traversé toutes les générations. Porter, et tous les jours essayer de se relever. Certaines n’arrivent même plus à lever la tête, parce qu’on ne nous apprend pas à regarder vers le ciel.
J’ai voulu donner une raison de regarder droit devant soi, d’arrêter de baisser les yeux, d’oser monter le regard vers un avenir plus lumineux.
J’ai voulu montrer qu’être une sorcière dans cette société, ce n’est pas seulement une marque maudite qu’on doit traîner toute sa vie. Etre une femme, ça ne devrait pas être une malédiction. »
Ma série de portraits « WITCHES » est une invitation à embrasser la sorcière qui est en vous, à embrasser votre puissance, redonner une voix à celles qui sont amenées au bûcher sous n’importe quel prétexte. Cette fois, la parole est aux sorcières.
Merci à Laure, Sixtine et Léa d'avoir participé à ce projet.